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  1. Quel est l’élément essentiel pour qu’une marque soit perçue comme légitime lorsqu’elle communique sur le sport ?

    Quel est l'élément essentiel pour qu'une marque soit perçue comme légitime lorsqu'elle communique sur le sport ?

    1 er août 2024

    Article 4/4


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    Célébrons les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ! Et pour l’occasion, chez ProtéinesXTC, nous souhaitons explorer 4 thématiques alliant l’univers du #sport à celles de la #food et de la #nutrition. Chacune de ces thématiques est analysée à travers le prisme de nos 4 pôles d’expertise : l’Innovation, le Conseil Scientifique, la Communication et la Prévention et Gestion de crise.

    Pour ce dernier article de notre série, le pôle #Communication souhaite partager sa vision sur la légitimité des marques à communiquer

    De nombreuses marques alimentaires se demandent si elles possèdent les atouts nécessaires pour communiquer autour du sport ou pour se rendre visibles lors d’événements sportifs. La réponse est OUI, parce que le sport c’est avant tout un mindset !

    Que vous ayez une gamme de produits spécifiquement destinée aux sportifs ou non, vous pouvez tout à fait envisager une communication axée sur le sport. Comment ? En mettant en avant une ou plusieurs valeurs que votre marque partage avec le sport.

    C’est ce que font plusieurs marques alimentaires :

    McDonald’s : convivialité et accessibilité

    Prenons l’exemple de McDonald’s, vous le savez probablement, la marque sponsorise de nombreux événements sportifs à travers le monde, à commencer par la Ligue 1 de football dont ils sont récemment le partenaire officiel. Bien que le géant de la restauration rapide ne soit pas la première entreprise à poper dans nos têtes quand on pense au sport, il a choisi de mettre en avant les valeurs communes qu’il partage avec ce domaine : la convivialité et l’accessibilité. Ce n’est pas une première pour le groupe américain de s’associer au football. Pendant 15 ans, McDonald’s Allemagne a sponsorisé l’équipe masculin nationale.


    Heineken : convivialité et festivité

    Toujours dans cet esprit de partage, prenons l’exemple de Heineken. Tous les amateurs de sport le savent, Heineken est un sponsor historique. La marque a sponsorisé les JO de 2012, la Ligue des Champions, la Coupe du Monde de Rugby… mais aussi la F1.
    Un partenariat surprenant mais pertinent puisqu’ensemble ils ont véhiculé un message de prévention contre l’alcool au volant à travers le slogan “Quand vous conduisez, ne buvez jamais”. C’est en s’appuyant sur des valeurs telles que la convivialité et la festivité que l’entreprise néerlandaise justifie ses engagements et met en lumière sa boisson sans alcool.


    Red Bull : dépassement de soi

    Un autre exemple incontournable en matière de sponsoring sportif : Red Bull. L’entreprise autrichienne s’est imposée comme l’un des principaux sponsors de sports extrêmes à travers le monde. Depuis sa création en 1987, Red Bull a noué des partenariats avec de nombreux événements et athlètes pour promouvoir son image de marque et sa boisson énergisante invitant au dépassement de soi.
    L’une des premières initiatives de Red Bull dans le domaine des sports extrêmes a été la création de l’événement « Red Bull Flugtag » en 1992.

    Depuis, la marque continue d’organiser des événements et apporte également son soutien à de nombreux athlètes, comme l’équipe de freestyle motocross « Red Bull X-Fighters ».


    Moët & Chandon : excellence et célébration des victoires

    Entre le sport et le champagne, il y a des valeurs communes dont l’excellence et la célébration. Moët & Chandon s’est associée à la ligue américaine de basket. Devenant le champagne officiel de la NBA, la marque française a créé à cette occasion une collection de cocktails pour célébrer la 75ème saison. Le concept ? Chaque recette illustre les villes des équipes NBA.


    Danone : bien-être et santé

    Nous pouvons également citer Danone, dont l’objectif est de proposer des produits sains pour tous, à chaque étape de la vie. C’est dans cette optique que la marque française est partenaire des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
    Pour cela, la marque s’est entourée d’un collectif de 8 athlètes ambassadeurs, olympiques et paralympiques, pour promouvoir de bonnes habitudes alimentaires et sportives, grâce à ses produits laitiers frais et d’origine végétale, auprès du plus grand nombre.

    Pour conclure, même si vous ne proposez pas de produits alimentaires spécifiquement destinés aux sportifs, vous pouvez construire une communication autour du sport. Pour cela, il est essentiel que cette démarche soit en harmonie avec votre identité, vos valeurs historiques et votre stratégie, afin de renforcer votre légitimité et votre crédibilité.

  2. Saisir l’opportunité d’adresser la cible sportive pour les entreprises agroalimentaires

    Saisir l'opportunité d'adresser la cible sportive pour les entreprises agroalimentaires

    30 juillet 2024

    Article 3/4


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    Célébrons les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ! Et pour l’occasion, chez ProtéinesXTC, nous souhaitons explorer 4 thématiques alliant l’univers du #sport à celles de la #food et de la #nutrition. Chacune de ces thématiques est analysée à travers le prisme de nos 4 pôles d’expertise : l’Innovation, le Conseil Scientifique, la Communication et la Prévention et Gestion de crise.

    Après avoir évoqué quelles étaient les tendances d’innovation sur le marché de la nutrition sportive, le pôle #ConseilScientifique aborde aujourd’hui la nutrition sportive du point de vue de la composition et des recettes.

     

    Le secteur de la nutrition sportive est un marché en pleine croissance estimé à 191 millions d’euros en France en 2024 (contre 110 millions en 2016)1. La cible des sportifs constitue une opportunité majeure pour les industriels. En accueillant les Jeux Olympiques 2024 à Paris, la France met les sportifs à l’honneur ! Cet évènement mondial a encouragé un grand nombre à consacrer plus de temps à une pratique sportive régulière. Face à cet engouement, certaines entreprises, qui ne s’adressaient pas initialement à cette cible ont saisi l’opportunité de se lancer sur ce segment.

    Le pôle conseil scientifique de ProtéinesXTC assiste quotidiennement ses clients sur les questions relatives aux enjeux de santé, de nutrition et de qualité et dans leurs plans d’action qui y sont liés. Nous vous proposons ici un rapide aperçu de notre expertise en analysant comment certaines entreprises agroalimentaires ont saisi l’opportunité de s’adresser aux sportifs : soit en conservant leurs produits d’origine tout en adaptant leur discours à cette nouvelle audience, soit en modifiant la composition de leur offre pour répondre aux besoins spécifiques de ces nouveaux consommateurs.

    S’adresser aux sportifs en profitant des atouts nutritionnels existants de son offre

    Fleury Michon dispose par exemple de produits protéinés à base de viande, surimi ou protéagineux. Les protéines sont des alliées majeures de l’alimentation des sportifs et la marque a souhaité valoriser ces bénéfices via la création de contenus spécifiquement dédiés aux bénéfices nutritionnels de son offre auprès des sportifs. La marque met notamment en avant les atouts du blanc de poulet pour la musculation ou plus généralement dans la cadre d’un régime équilibré.

    On peut également citer Daco Bello qui propose des mélanges de graines et fruits secs et dont les différents « instants de consommations » proposés par la marque incluent notamment le sport avec une sélection de produits associée. La composition de certains produits de l’offre peut en effet répondre aux besoins nutritionnels des sportifs : les protéines, présentes dans les graines de soja, contribuent à augmenter à masse musculaire ou encore le magnésium contribue à réduire la fatigue et la vitamine E (des graines oléagineuses comme les noix) contribue à protéger les cellules contre le stress oxydatif. Ces allégations de santé sont apposables car au moins 12% de la valeur énergétique du produit est réalisé par les protéines et que pour le magnésium et la vitamine E, le produit contient une quantité significative des 2 composés.

    Adapter la composition de son offre pour conquérir cette nouvelle cible

    Charal a développé une expertise en matière de nutrition sportive avec sa gamme Charal sport. Les plats de cette gamme ont pour vocation d’accompagner les sportifs lors de leurs activités extérieures en autonomie. La gamme est composée de 7 plats déshydratés à préparer au bain marie. Selon les produits, leur haute valeur énergétique et leur richesse en protéines sont mises en valeur. Les recettes sont conçues sur une base de répartition équilibrée entre féculents, viande de bœuf et légumes. Le profil nutritionnel favorable est souligné par un Nutri-score A sur certains produits. En plus de l’équilibre nutritionnel, la marque met un accent particulier sur le goût pour renforcer l’aspect plaisir de cette gamme.

    Andros, au travers de la marque Andros Sport lancée en 2023, a choisi d’adresser les sportifs dans leur ensemble : « Que vous vous considériez comme un sportif du dimanche, assidu ou encore aguerri, Andros Sport a été pensé pour vous. ». L’objectif affiché de cette offre est d’accompagner de manière ciblée les consommateurs dans tous les instants de leur pratique sportive avec 3 gammes spécifiques : Energie, Boost et Récup’, chacune respectivement adaptées aux besoins avant, pendant et après l’effort. Ces gammes incluent diverses catégories de produits (pâtes de fruits, barres énergétiques et protéinées, gels, gummies, boissons isotoniques et smoothies protéinés) qui mettent en avant la composition en fruits, pilier de la marque Andros et moteur des dimensions plaisir et naturalité. La composition de l’offre en vitamines et minéraux, est également soulignée renforçant ainsi son aspect fonctionnel.

    Ces différents exemples nous montrent que s’adresser aux sportifs n’est pas réservé aux marques déjà perçues comme fonctionnelles et adaptées à cette cible. Certaines catégories de produits peuvent facilement satisfaire les besoins nutritionnels du sportif offrant ainsi une belle opportunité aux marques qui les commercialisent !

  3. Jeux Olympiques & Paralympiques de Paris 2024 : prévention et gestion des risques

    Jeux Olympiques & Paralympiques de Paris 2024:
    prévention et gestion des risques

    23 juillet 2024

    Article 1/4


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    Célébrons les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ! Et pour l’occasion, chez ProtéinesXTC, nous souhaitons explorer 4 thématiques alliant l’univers du #sport à celles de la #food et de la #nutrition. Chacune de ces thématiques est analysée à travers le prisme de nos 4 pôles d’expertise : l’Innovation, le Conseil Scientifique, la Communication et la Prévention et Gestion de crise.

    Commençons par un décryptage des #risques #sanitaires et des précautions à prendre pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 par le pôle Prévention et Gestion de crise.

     

    Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 promettent d’être un événement spectaculaire et fédérateur, rassemblant des millions de visiteurs et d’athlètes du monde entier. Toutefois, la concentration d’un grand nombre de personnes dans un même lieu au même moment peut s’accompagner de nombreux risques qui représentent autant de défis de gestion pour les autorités et leurs administrations.

    Les athlètes, stars de ces Jeux, à la merci des conditions climatiques

    L’été à Paris peut être marqué par des températures élevées, comme observé ces dernières années. Pour les sportifs, la chaleur extrême peut entraîner des problèmes de thermorégulation, augmentant le risque de déshydratation, de coups de chaleur, et d’autres complications liées à l’hyperthermie.1 Météo France assure un suivi rapproché de la situation depuis l’arrivée de la flamme olympique le 8 mai 2024, en particulier sur les sites de compétition, et met à disposition des athlètes et de leur staff de précieuses données.2

    La pollution de l’air représente également une menace sérieuse pour les athlètes pendant les Jeux Olympiques. Sous l’effet d’un fort ensoleillement et de températures élevées, l’ozone, un puissant oxydant, se forme provoquant des inflammations bronchiques et pouvant impacter gravement les performances, surtout dans les sports d’endurance.3 Pour prévenir ce danger, l’entreprise ACOEM a installé 10 stations Kunak Air Pro (systèmes avancés de surveillance) sur le site olympique, fournissant des données en temps réel sur la qualité de l’air. Grâce à ces informations précises, les organisateurs peuvent prendre des décisions éclairées pour protéger la santé des athlètes.4

    Ainsi monitorées, les conditions climatiques et environnementales pourront amener à une reprogrammation ou un déplacement de certaines épreuves comme cela avait été fait durant les jeux de Tokyo en 2021 (canicule).5,6

    Assurer la qualité de la restauration des spectateurs au pays de la gastronomie

    Le risque de TIAC (toxi-infections alimentaire collective) est classé à l’un des plus hauts niveaux de risque par le ministère de l’intérieur, qui considère que l’impact direct sur le bon déroulement des épreuves mais aussi l’impact en termes de réputation peuvent être élevés. Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire a donc recruté des agents supplémentaires pour permettre l’intensification des contrôles des établissements qui assureront la restauration sur les sites olympiques, mais aussi de ceux situés aux abords de ces sites (y compris les fan zones et les sites touristiques majeurs) 7,8.

    Des milliers de contrôles « ciblés JOP 2024 » ont été réalisés depuis début 2024 en Ile de France.

    La protection des touristes face aux pratiques déloyales

    Afin de protéger les consommateurs et les touristes contre les pratiques déloyales dues à l’engouement pour les Jeux Olympiques, la DGCCRF renforce ses contrôles, avec 10 000 établissements ciblés : cafés, hôtels et restaurants. Les agents de la DGCCRF seront également particulièrement vigilants à la qualité et la sécurité des produits commercialisés aux couleurs des Jeux Olympiques afin d’éviter la vente de produits dangereux et de participer à la lutte contre la contrefaçon.9

    La population parisienne face aux maladies infectieuses

    Des visiteurs venus du monde entier seront présents à Paris cet été à l’occasion des JO ce qui peut créer un terrain propice à la propagation des maladies infectieuses, notamment par l’importation de maladies habituellement non présentes sur le territoire.10 Santé Publique France a intensifié sa surveillance épidémiologique (avec 3 niveaux selon l’exposition du territoire11) pour détecter précocement toute augmentation des cas de maladies infectieuses.12 De nombreux scénarios ont été anticipés par la Direction générale de la Santé : maladies transmises par les moustiques (dengue, Zika, chikungunya), infections respiratoires aiguës dont la Covid-19, maladies à surveillance obligatoire (méningites, rougeole, diphtérie) et maladies sexuellement transmissibles.13 

    Les Jeux Olympiques de Paris 2024 seront à la fois une célébration et un défi majeur, avec une diversité de risques à gérer. Les autorités ont mis en place des mesures préventives rigoureuses pour assurer la sécurité et le bien-être de tous les participants. Elles accordent également une attention particulière aux risques technologiques (incendies, explosions), aux risques sociaux (surconsommation d’alcool), ainsi qu’aux risques liés aux comportements collectifs (mouvements de foule, menaces terroristes). L’organisation complexe de cet événement, préparée de longue date, offrira à Paris et au monde un spectacle inoubliable, qui le sera d’autant si aucun compromis n’est fait sur la sécurité. 

    1 https://www.inserm.fr/actualite/jop-de-paris-2024-coup-de-chaud-sur-le-sport/
    2https://sante.gouv.fr/grands-dossiers/jeux-olympiques-et-paralympiques-de-paris-2024-bougeons-avec-les-jeux-le/article/foire-aux-questions-jeux-olympiques-et-paralympiques
    3https://www.inserm.fr/actualite/jop-de-paris-2024-coup-de-chaud-sur-le-sport/
    4https://www.acoem.com/france/fr/blog/le-role-vital-de-la-qualite-de-lair-aux-jeux-olympiques-de-paris-2024/
    5https://today.oregonstate.edu/archives/2009/jun/athletes-spectators-faced-unprecedented-air-pollution-2008-olympic-games
    6https://olympics.com/cio/news/des-mesures-de-lutte-contre-la-chaleur-pour-proteger-les-athletes-a-tokyo-2020
    7https://agriculture.gouv.fr/securite-sanitaire-des-aliments-la-france-accentue-son-action-lapproche-des-jeux-olympiques-de

    8https://www.economie.gouv.fr/actualites/entretien-dgccrf-jeux-olympiques-paralympiques-2024

    9https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/jo-paris-2024-des-consommateurs-bien-proteges

    10https://www.santepubliquefrance.fr/jeux-olympiques-et-paralympiques-2024/risques-enjeux-de-sante-lies-a-l-organisation-de-grands-rassemblements
    11https://www.santepubliquefrance.fr/jeux-olympiques-et-paralympiques-2024/role-et-missions-de-sante-publique-france-dans-le-cadre-des-jop2024#block-631723
    12https://www.santepubliquefrance.fr/jeux-olympiques-et-paralympiques-2024/role-et-missions-de-sante-publique-france-dans-le-cadre-des-jop2024#block-631723
    13https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024/reportage-cela-fait-un-an-qu-on-organise-les-choses-avant-le-debut-des-jo-de-paris-202-cette-clinique-de-seine-saint-denis-est-deja-mobilisee_6678831.html#xtor=RSS-3-[general]

  4. Les tendances innovantes sur le marché de la nutrition sportive

    Les tendances innovantes sur le marché de la nutrition sportive

    25 juillet 2024

    Article 2/5


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    Célébrons les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ! Et pour l’occasion, chez ProtéinesXTC, nous souhaitons explorer 4 thématiques alliant l’univers du #sport à celles de la #food et de la #nutrition. Chacune de ces thématiques est analysée à travers le prisme de nos 4 pôles d’expertise : l’Innovation, le Conseil Scientifique, la Communication et la Prévention et Gestion de crise.
    Aujourd’hui nous vous parlons des tendances innovation sur le marché de la nutrition sportive, un article signé par nôtre pôle Innovation.

    L’innovation dans la nutrition sportive ne se contente plus de promettre des performances exceptionnelles. Aujourd’hui, elle se concentre aussi sur le plaisir et la naturalité, répondant ainsi aux attentes des consommateurs. Pour ces derniers, le plaisir de manger est primordial, suivi de près par la naturalité : des ingrédients simples et des produits non ultra-transformés (source Food360) Et les sportifs ne font pas exception !

    Autrefois, les produits pour sportifs mettaient l’accent sur une composition nutritionnelle riche en nutriments pour améliorer la performance et la récupération. Désormais, cette richesse nutritionnelle est considérée comme un acquis. Les marques de nutrition sportive se tournent vers le plaisir des sens, offrant des goûts et textures innovantes, tout en respectant des critères stricts de naturalité. On trouve ainsi des desserts gourmands, des glaces protéinées et des barres variées en goûts…

    Nous avons décrypté pour vous quatre marques de nutrition sportive qui allient plaisir et naturalité.

    1- Baouw :
    Une marque pour sportifs qui propose des compotes, gels et barres énergétiques à la fois gourmandes et « clean » en termes de liste d’ingrédients. Ce qui rend cette marque unique, c’est que tous les produits sont conçus par le chef étoilé Yoann Conte et un expert en nutrition, alliant ainsi plaisir et naturalité. Baouw offre également des recettes salées (patate douce, carotte, poivre timut) pour répondre aux besoins des sportifs en quête de goûts variés, évitant ainsi la monotonie du sucré.

    2- Meltonic :
    Cette marque met l’accent sur le côté naturel, bénéfique pour la santé et respectueux de l’environnement. Meltonic propose des produits à base de miel, de plantes toniques et d’huiles essentielles, tous bio et naturels, avec des emballages éco-responsables. Leur communication valorise particulièrement les bienfaits du miel pour les sportifs, notamment la gelée royale, reconnue pour ses effets tonifiants et dynamisants.

    3-Acaz, gourmandise et fait-maison

    Cette marque se distingue par son approche ultra-gourmande, pratique et fait-maison, comme le suggère son nom, « Acaz », dérivé de « à la maison ». Acaz propose des préparations en moins d’une minute pour réaliser des produits très gourmands tels que gaufres, pancakes, muffins, brownies et pâte à tartiner à domicile. Elle met en avant l’aspect « fait-maison » de ses produits, contrastant avec les autres produits du marché souvent jugés trop industriels.

    3-Feed, fonctionnalité et végétal

    Feed propose une gamme végan de snacks pour sportifs à consommer avant ou après le sport. Tous les produits sont riches en protéines végétales issues de pois, de riz et de soja, ainsi qu’en fibres, tout en étant sans gluten. La marque met en avant la teneur élevée en protéines, la faible quantité de sucres et le plaisir gustatif grâce à des recettes gourmandes.

     

    Pour en avoir plus sur l’alimentation du sportif et les tendances associées, découvrez notre étude thématique Trend Focus ! Contactez-nous pour plus d’information et tarif.

  5. Végétalisation des assiettes françaises : Fleury Michon tranche dans le vif

    Végétalisation des assiettes françaises : Fleury Michon tranche dans le vif


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    Fleury Michon, acteur majeur et historique (120 ans d’existence en 2025) de la transformation alimentaire en France, se positionne de manière stratégique parmi ses concurrents spécialistes de la charcuterie, sur le flexitarisme et la protéine d’origine végétale, grâce à sa nouvelle gamme de tranches végé à base de légumineuses. 🌱🍖

    🍽️Fleury Michon : l’innovation au service de tous les mangeurs

    Les tendances alimentaires changent mais l’histoire se répète : Fleury Michon faisait partie des pionniers en France des jambons de porc cuits sous vide (à l’étouffée) dès les années 50, puis des tranches de blanc de volaille dans les années 90. Des produits devenus, au fil du temps, totalement intégrés au répertoire alimentaire des Français.
    Voici qu’en 2024, Fleury Michon annonce la couleur, ou plutôt les couleurs qu’arboreront prochainement les rayons charcuterie en libre-service de la majorité des GMS :

    • L’ocre, pour les tranches végé à base de haricots blancs,
    • L’orange, pour celles à base de lentilles corail,
    • Le jaune, pour celles à base de pois chiches.

    Côté concurrence directe, en 2023, afin de compléter sa gamme de charcuterie vegan (lardons, bacon, etc.), le pure player français La Vie a sorti, avec succès, un jambon végétal à base de protéines de pois, au prix de 33€/kg, soit 1,5 fois le prix d’un jambon blanc classique de Marque Nationale (18-20€/kg).

    Avec ses 3 Tranches végé au prix de 19€/kg, Fleury Michon se positionne ainsi comme le premier acteur français de la charcuterie « mainstream » à proposer des alternatives végétales compétitives au sein du segment « jambon blanc ».

    A l’attention des flexitariens et végétariens mais pas seulement, elles sont présentées comme un « complément idéal aux protéines animales sur le plan nutritionnel. » A noter, ces alternatives ne sont pas vegan, puisqu’elles contiennent du blanc d’œuf, utilisé comme liant.

    🥦💪Les atouts santé des légumineuses au rayon charcuterie

    Retournons le packaging pour décrypter ensemble les caractéristiques nutritionnelles des tranches végé aux pois chiches. Puisque Fleury Michon positionne cette innovation comme une alternative aux jambons cuits d’origine animale, nous avons comparé leur composition nutritionnelle à celles de leur jambon de porc, de leur jambon de dinde ainsi qu’à celles du jambon végétal La Vie :

    Voici les résultats pour ces tranches végé : 

    Elles sont riches en protéines, grâce aux légumineuses et au blanc d’œuf. Toutefois, elles offrent 2,5 fois moins de protéines que les jambons traditionnels ou celui de leur concurrent La Vie.

    Elles contiennent 2 à 3 fois plus de lipides que les jambons traditionnels ou celui de La Vie. Néanmoins, leur profil lipidique est bien meilleur : très peu de gras saturé, teneur intéressante en gras mono-insaturé (w9) et poly-insaturé (w6 et w3), grâce à l’huile de colza.

    Elles sont sources de fibres, grâce à leur haute teneur en légumineuses, et mieux-disantes que leur concurrent La Vie.

    Elles affichent ainsi un Nutri-score A, tandis que tout le segment « jambon blanc » plafonne au Nutri-score B.

    🌱🍽️Une réponse à la demande de naturalité dans l’assiette

    Afin de ressembler au maximum (texture, tenue à la cuisson, couleur, goût, etc.) à leurs équivalents d’origine animale, les substituts végétaux sont souvent issus de la transformation et de la formulation complexes d’ingrédients d’origine végétale et sont, par conséquent, classés NOVA 4 dans leur grande majorité. 

    Les substituts sont ainsi fréquemment décriés pour : 

    • L’emploi de très nombreux ingrédients,
    • Le degré élevé de transformation des ingrédients : utilisation de protéines purifiées ou hydrolysées de soja, de légumineuses, etc. et la nécessaire « destruction » de la matrice végétale,
    • L’emploi d’additifs alimentaires « cosmétiques » dans la formulation, tels que des émulsifiants, épaississants, arômes, colorants, etc.

    À travers ces tranches végé, Fleury Michon privilégie la naturalité, comme en témoigne la simplicité de sa liste d’ingrédients : Eau, pois chiches cuits 19,6%, blanc d’œuf poudre, huile de colza, fécules, bouillon (eau, carottes, oignons, plantes aromatiques, céleri, sel, huile de colza, épices), extrait de plantes, sel, arômes naturels, conservateur : vinaigre tamponné, poivre, colorant : caramel ordinaire. 

    Le vinaigre tamponné est préparé en ajoutant du bicarbonate de soude et de potassium, ce qui augmente son pH et permet de l’utiliser comme conservateur ou correcteur d’acidité. 

    Côté transformation alimentaire, là-aussi, Fleury Michon veut rassurer en partageant ouvertement sur leurs opérations de transformation minimales d’ingrédients simples, « un process 100% maison et très proche de celui de (leurs) jambons :

    Dans un 1er temps, nous cuisinons les légumineuses entières avec des bouillons d’aromates et d’épices, avant de les lier avec des fécules et du blanc d’œuf.
    Nous ajoutons ensuite de l’huile pour donner de la rondeur au produit.
    Nous cuisons le produit au four vapeur, il est ensuite démoulé et tranché. » 

    Malgré tout, les 3 produits restent classé NOVA 4, en raison de leurs deux colorants, le Caramel ordinaire (E150a) ou l’Extrait de paprika (E160c). (Source OpenFoodFacts).

    ❓🌱Une option éthique, durable, pratique, ludique… arrivera-t-elle à s’imposer ?

    Au-delà de leurs atouts santé, les protéines végétales sont aussi plébiscitées par les consommateurs pour leurs avantages en termes d’émissions de gaz à effet de serre, de gestion des ressources environnementales et leur intérêt pour la cause animale. À ce propos, vous pouvez consulter notre série d’articles sur les protéines végétales et leurs bénéfices.

    Les tranches végé offrent manifestement de sérieux et nombreux arguments, en complément comme en substitution du jambon classique : elles peuvent séduire un grand nombre de consommateurs curieux, soucieux de leur santé ou de leurs pratiques environnementales, cherchant à garnir leurs sandwiches, croques monsieur, ou accompagner des pâtes, purées, légumes, etc.

    On n’y coupera probablement pas : leur succès à venir ravivera logiquement certains débats (éternels) de visions du monde, entre conservatisme et progressisme alimentaires :
    La perte de qualité, ou la substitution, des produits « traditionnels » dans le répertoire culinaire français. On s’attaque désormais au mythique jambon-beurre, où s’arrêtera-t ’on ?
    La discrimination des filières animales à travers des dénominations végétales trompeuses (cf. les actualités réglementaires). Comment empêcher les consommateurs de les appeler « jambon de lentille » ou « jambon de pois chiche » ?

    La perte de repères alimentaires pour nos jeunes générations, liée à leur éloignement des aliments « vrais » et des méthodes traditionnelles d’agriculture, d’élevage et de transformation, etc.

    Au bout du compte, cette innovation représente surtout un pari sur l’avenir. Fidèle à son histoire, Fleury Michon mise sur la diversification des offres et le choix entre plusieurs options, animales comme végétales, aux couleurs différentes et aux goûts variés. Cette offre vient bousculer, à un prix compétitif et à usages et moments de consommation identiques, un segment ultra-concurrentiel où la plupart des innovations reposaient jusqu’alors sur les conservateurs (nitrites) ou les taux de sel.

    Ne vendons pas toutefois la peau des pois chiches avant de les avoir cueillis : le dernier rempart au succès immédiat et durable de ces tranches végé reste leur appropriation culinaire collective, fortement liée à leur acceptation organoleptique par le grand public. Le goût (flaveurs, texture, couleurs, etc.) des légumineuses étant sensiblement différent de celui de la viande de porc ou de volaille, les habitudes et les préférences pour ces alternatives prendront certainement plusieurs années à se façonner. Pour anticiper, Fleury Michon a déjà pensé aux amateurs de jambon fumé.

    Qui peut prédire d’ici 10 ans si les débats entre le jambon rose et le jambon gris (sans nitrites) seront toujours d’actualité lorsque des jambons beiges, orange, etc. auront durablement coloré le rayon ? Chez ProtéinesXTC, nous suivrons avec intérêt et appétit la rencontre entre ces tranches et leur public français.

    Nour Hammouche

    Nour Hammouche

    Nour Hamouche, Consultante Ingénieure chez ProtéinesXTC. Passionnée de cuisine et de nutrition, engagée pour une alimentation saine et durable.

    Frédéric Bayer

    Frédéric Bayer

    Frédéric Bayer, Responsable Affaires Scientifiques chez ProtéinesXTC. Méditerranéen de naissance, passionné de cuisine, conscient des enjeux environnementaux et sanitaires liés à nos modes de vie.

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  6. Glyphosate : le regard de ProtéinesXTC sur la prolongation de son autorisation en Europe

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    Glyphosate : le regard de ProtéinesXTC sur la prolongation de son autorisation en Europe


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    🌾🔬La semaine dernière, la Commission Européenne a pris la décision de prolonger l’homologation du glyphosate, l’un des herbicides les plus utilisés au monde, pour une durée de 10 ans avec quelques contraintes d’utilisation supplémentaires (l’usage du glyphosate pour la dessiccation est désormais interdit). Au-delà du caractère politique des décisions concernant l’autorisation, la restriction ou l’interdiction du glyphosate dans l’Union Européenne, chez ProtéinesXTC, nous regrettons la dénaturation de la dimension scientifique du sujet dans le débat public.

    La prolongation ou non du glyphosate, molécule devenue un symbole de l’agriculture intensive, s’est retrouvée prise en étau entre la demande des agriculteurs européens de ne pas subir de situation d’impasse technique, celle des ONG et de la société civile qui ont impulsé une forte mobilisation contre sa réhomologation, et enfin les évaluations scientifiques officielles, issues des agences de sécurité sanitaire nationales et européennes (ANSES, ECHA, EFSA). La Commission Européenne a in fine décidé de prolonger l’autorisation d’utiliser du glyphosate dans l’UE. Cependant, en tant que citoyens, nous pouvons regretter les écueils suivants sur ce dossier :

    🌐 1/ Le dénigrement du travail scientifique des autorités sanitaires lorsque leurs avis ne vont pas dans le sens des orientations politiques des ONG de défense de l’environnement et de la santé.

    Concernant la sécurité du glyphosate, les évaluations des agences sanitaires nationales et européennes convergent quant au faible profil de risque cancérigène ou génotoxique de la molécule, aux doses, fréquences et conditions actuelles d’autorisation en Europe. Le classement de la molécule comme “cancérigène probable” par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en 2015, non étayé par d’autres agences sanitaires dans le monde, concerne, lui, le danger intrinsèque de cette molécule, et non le risque de son utilisation au vu de l’exposition actuelle à celle-ci.

    📚2/ La dichotomie qui a été faite entre une “science réglementaire” s’appuyant quasi-exclusivement sur les études réalisées par les industriels produisant des produits phytosanitaires et une “science académique” écartée à priori lors de l’examen des preuves scientifiques et qui identifierait les véritables risques.

    Pour rendre leurs avis scientifiques, l’EFSA comme le CIRC s’appuient sur un grand nombre d’études, dont certaines sont issues des dossiers d’autorisation de mise sur le marché (fournies par les industriels), d’autres par la recherche universitaire, publique et ou/privée. Pour sa réévaluation du glyphosate (évaluation la plus complète et la plus transparente d’un pesticide jamais réalisée par l’EFSA et les États membres de l’UE) l’EFSA a pris en compte des milliers d’études liées à la santé humaine, animale et environnementale et a fait appel à des dizaines de scientifiques de l’EFSA et des autorités nationales de toute l’Europe. Des versions préliminaires des documents de l’évaluation des risques ont été rendues publiques à différents stades du processus.

    👶3/ La couverture médiatique imputant un lien avéré entre l’exposition au glyphosate et des malformations embryonnaires, à la suite de la décision du Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides de reconnaître, pour un cas particulier, le lien entre l’exposition aux pesticides, dont le glyphosate, pendant la grossesse de la mère et la maladie de l’enfant. A date, aucune agence de sécurité sanitaire ne classe le glyphosate comme agent tératogène, soulignant les limites des données disponibles concernant une telle relation.

    📣4/ L’abstention, lors du vote des 27 États membres sur le renouvellement de l’homologation du glyphosate, d’États membres parmi les premières puissances agricoles de l’Union Européenne (dont la France, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas), laissant de fait la Commission en charge de trancher. Ce faisant, ils expriment un non soutien des avis de leurs propres agences de sécurité sanitaire. 

    Chez ProtéinesXTC, nous plaidons pour une évaluation objective des risques et bénéfices de toutes les molécules présentes sur le marché et nous restons vigilants face à la désinformation et la mésinformation. Nous soulignons ainsi l’importance de restituer de manière complète, audible et non déformée l’ensemble des faits et expertises dans le débat public et médiatique.

     

    Mathilde Charry, Consultante Ingénieure chez ProtéinesXTC. Consciente des enjeux environnementaux et agricoles du siècle, passionnée par le sujet de l’alimentation durable et fan des desserts à la cannelle.

    Frederic Bayer, Responsable Affaires Scientifiques chez ProtéinesXTC. Méditerranéen de naissance, passionné de cuisine, conscient des enjeux environnementaux et sanitaires liés à nos modes de vie. 

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  7. Les Nouvelles Techniques Génomiques : bis repetita des OGM ou vraies solutions pour l’agriculture européenne ?

    Les Nouvelles Techniques Génomiques : bis repetita des OGM ou vraies solutions pour l’agriculture européenne ?

    Le décryptage ProtéinesXTC, par Mathilde Charry, consultante scientifique.


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    Nouveaux OGM pour les uns, incontournables pour adapter le monde agricole aux bouleversements du changement climatique pour les autres, les nouvelles techniques génomiques (NGT) ravivent les débats clivants sur les OGM en Europe, qui tarde à se positionner sur le sujet.

    Déjà en pleine expansion hors UE, avec un soja à teneur accrue en acide oléique (USA) ou une variété de tomate avec une teneur accrue en GABA, un neurotransmetteur diminuant l’hypertension (Japon), autorisés sur le marché local, les retrouverons-nous à terme dans nos assiettes ? Avec quel cadre règlementaire ? Les consommateur·trices sont-ils prêt·es en France et en Europe à accepter ces nouvelles techniques d’édition du génome après avoir rejeté si farouchement les OGM ?

    🧬Les NGT sont-elles des OGM ?

    Selon l’arrêt du 25 juillet 2018 de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), les NGT sont considérées comme des OGM par le droit de l’Union Européenne. De fait,en l’absence de législation adéquate et spécifique, la Cour a acté que les organismes issus de techniques/méthodes développées après la directive 2001/18/CE sur les OGM relèvent bien du champ d’application de cette même directive. Les organismes obtenus grâce à une technique génomique plus récente que la directive OGM sont donc soumis aux obligations prévues par cette dernière. Mais la définition de ces techniques par la CJUE reste très partielle.

    Dans la réalité, le terme NGT regroupe un ensemble large (on en dénombre plusieurs dizaines) et très hétérogène de techniques et méthodes de modification ou d’édition du génome. Leur seul point commun : avoir été développées après la directive OGM de 2001. Certaines NGT peuvent ainsi créer des variétés de plantes qu’on ne sait pas (encore) différencier des plantes obtenues par sélection variétale classique, tandis que d’autres NGT sont assimilables à de la transgénèse, pour laquelle les OGM obtenus sont facilement identifiables. Dès lors, il apparaît inopportun de vouloir toutes les réglementer de manière  uniforme.

    🌐Vers une adaptation du cadre règlementaire européen pour les NGT

    Partisans comme opposants aux NGT le reconnaissent : le contexte règlementaire européen actuel est largement inadapté. 

    La Commission européenne (CE) a ainsi publié en 2021 un rapport sur les NGT, leur potentiel, et l’adéquation avec le cadre règlementaire actuel. Il souligne notamment les apports potentiels de ces nouvelles techniques pour garantir la compétitivité, l’adaptabilité, la résilience et la durabilité des systèmes agricoles européens, dans le cadre de la stratégie Farm to Fork :

    • De fait, certaines applications des NGT permettraient d’accroître la résistance des cultures à certaines maladies et ravageurs ou à la sécheresse, mais aussi d’améliorer et de garantir leurs rendements, ou la qualité nutritionnelle des récoltes.
    • Autre argument avancé par leurs partisans, les NGT permettent d’accélérer fortement la sélection variétale, et d’obtenir rapidement des caractères intéressants, qui auraient pu s’exprimer à l’identique par une sélection variétale classique sur un temps beaucoup plus long.

    La Commission  Européenne (CE) a publié le 5 juillet 2023 une  proposition dédiée de règlement concernant le statut juridique des NGT dans l’UE, qui fera l’objet de négociations avec les États membres et le Parlement européen avant toute éventuelle promulgation. La proposition ouvre deux voies distinctes pour la mise sur le marché des plantes issues de NGT :

    • Les plantes NGT de catégorie 1 qui pourraient se produire naturellement ou par sélection conventionnelle seraient exemptées des exigences de la législation sur les OGM, on pense par exemple à la technologie Crispr-Cas9. Les informations sur les plantes NGT de catégorie 1 seraient fournies par l’étiquetage des semences, dans une base de données publique et par le biais des catalogues sur les variétés végétales.
    • Pour toutes les autres plantes, les plantes NGT de catégorie 2, issues d’une technique proche conceptuellement de la transgénèse, les exigences de la législation actuelle sur les OGM s’appliqueraient. Elles seraient soumises à une évaluation des risques et à une autorisation avant de pouvoir être mises sur le marché : ces plantes seraient tracées et étiquetées comme OGM.

    Cette proposition pourrait permettre à l’UE de rattraper son retard et d’exploiter pleinement le potentiel de ces nouvelles techniques génomiques. Cependant, si l’exécutif européen décide d’assouplir la règlementation encadrant les NGT, même partiellement en le réservant uniquement à certaines techniques, de nombreux enjeux vont nécessairement émerger. 

    🔬Les enjeux d’un assouplissement de la règlementation des NGT

    Premier enjeu : la traçabilité de ces nouvelles techniques. En effet, les mutations obtenues par certaines techniques NGT sont, à date, indiscernables de mutations obtenues par sélection variétale « autorisée ». A la suite de la consultation publique sur les NGT initiée par la CE, les réponses étaient partagées sur la meilleure façon d’assurer une traçabilité efficace pour les plantes ainsi produites : les réponses les plus sollicitées étaient via des bases de données et registres publics (32 %), suivie de documentation transmise via la chaîne d’opérateurs (27 %) et de solutions numériques (Blockchain) (19 %).

    Un autre enjeu, scientifique cette fois, concerne l’évaluation des risques à mener sur ces techniques, l’EFSA ayant déjà rendu plusieurs avis sur le sujet. À date, les dangers associés à ces techniques sont liés à la santé du consommateur et à leur dispersion dans l’environnement. Si des études calibrées existent déjà aujourd’hui pour l’homologation de nouvelles variétés obtenues par sélection naturelle, comment les adapter à de nouvelles espèces obtenues par NGT, parfois indistinguables de ces dernières ?

    L’enjeu réglementaire d’identification est également double :

    1. Il faudra dans un premier temps définir si les assouplissements règlementaires s’appliquent indifféremment à tous les NGT, ou si des dérogations sont fournies au cas par cas en fonction de la technique considérée.

    2. Ensuite, la question de la propriété intellectuelle va nécessairement se poser, et notamment si la brevetabilité porte sur la technique utilisée ou alors sur le caractère nouveau obtenu.

    Attention enfin aux sur-promesses : il semble important de rappeler que les NGT ne sont en aucun cas une solution miracle et clé en main pour l’agriculteur. En effet, comme le rappelle l’ADEME dans son étude Prospective du système alimentaire et de son empreinte énergétique et carbone, qui présente 4 visions de l’alimentation en France pour atteindre la neutralité carbone en 2050, l’une des hypothèses du scénario Pari réparateur est que la génétique et l’agriculture de précision n’assurent qu’une légère augmentation du rendement global en 2050. Également, les effets délétères des dérèglements climatiques sur les rendements agricoles ne sont que très peu compensés par l’essor de variétés plus résistantes obtenues par édition génomique. De même, si les agriculteurs européens adoptent massivement des semences issues de NGT, on risque d’assister à une uniformisation des variétés cultivées, avec des conséquences très dommageables en termes d’érosion de la biodiversité, de résilience des écosystèmes et in fine d’impact sur les plants cultivés.

    🌽 Sommes-nous prêts à accepter ces nouvelles techniques d’édition du génome ?

    Le potentiel indéniable des NGT pour transformer les systèmes agricoles et agroalimentaires de l’UE implique nécessairement de longs arbitrages stratégiques entre et au sein des États-Membres :

    Les NGT représentent des opportunités et des risques différents (socio-économiques, environnementaux, politiques, scientifiques, etc.) selon le système agroalimentaire considéré.

    Notamment, les acteurs de la bio se sont historiquement positionnés contre l’utilisation de semences OGM, et sont aujourd’hui plutôt hostiles aux NGT. Mais si ces techniques étaient autorisées dans l’UE, elles pourraient entrainer un surcoût pour la filière biologique afin de prouver l’absence de NGT.

    Elles suscitent par ailleurs des niveaux de défiance variables de la part des citoyens eux-mêmes. En France par exemple, plusieurs ONG et associations se sont d’ores et déjà positionnées contre tout assouplissement réglementaire pour les NGT. 

    🤝 Afin d’obtenir rapidement un consensus citoyen autour de l’acceptabilité sociétale de ces techniques, la Commission Européenne pourrait, certes, décider d’éviter d’emblée les controverses des OGM « à l’américaine », par exemple en interdisant de facto les modifications visant à rendre une culture tolérante à un herbicide ou à lui faire produire un insecticide. Mais cela ne garantira pas pour autant leur acceptation globale, également dépendante des perceptions citoyennes des enjeux politiques et agroéconomiques, et des peurs et méfiances autour des technologies génétiques, etc.

    Pour ne pas reproduire le scénario passé des OGM, les acteurs concernés en UE devront ainsi faire preuve de transparence et de pédagogie, et d’imaginer des structures de dialogue et de consultations avec les citoyens.

    🍽️ Cependant, la proposition législative de la Commission européenne sur les plantes issues de nouvelles techniques génomiques pourrait permettre au secteur agricole européen d’être mieux armé pour enclencher une transition nécessaire dans les modes de productions de nos aliments, au vu de leur potentiel sur la sélection variétale des plantes. Le Parlement Européen devait adopter sa position sur la proposition législative concernant les NGT au mois de novembre. Le Conseil européen, institution qui réunit les chefs d’État des vingt-sept États-Membres, est censé adopter la sienne en décembre. Une majorité d’États-Membres, notamment la France, plaide pour faciliter le recours aux NGT pour l’agriculture européenne. Pourront alors démarrer les négociations en trilogue entre les trois organes européens, afin d’aboutir à une proposition de consensus sur l’avenir des NGT dans l’Union Européenne.

    Mathilde Charry

    Mathilde Charry

    Mathilde Charry, Consultante Ingénieure chez ProtéinesXTC. Consciente des enjeux environnementaux et agricoles du siècle, passionnée par le sujet de l’alimentation durable et fan des desserts à la cannelle.

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  8. pate a pizza NS A

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    Une pâte à pizza Nutri-Score A, comment est-ce possible ?

    Le décryptage ProtéinesXTC par Marie Latour, consultante scientifique


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    L’été dernier, Herta a mis sur le marché la toute première pâte à pizza classée Nutri-Score A : la Pâte à Pizza Fine Graines et Céréales¹. L’occasion pour nous d’exercer notre œil analytique sur cette innovation qui permet de mettre en lumière l’ensemble de cette gamme de produits prêts à cuisiner !

    Qu’est-ce qui joue sur le Nutri-Score d’une pâte à pizza ?

    Pour faire une pâte à pizza, rien de plus simple : de la farine, du sel, de la levure, de la matière grasse végétale et de l’eau peuvent à minima suffire. 

    La variabilité nutritionnelle de la pâte à pizza réside dans le choix précis des ingrédients : le type de farine (plus ou moins complète et jouant donc sur la teneur en fibres), le type de matières grasses (colza, noix, olive…), la quantité sel. Ou encore de la présence d’ingrédients supplémentaires, fonctionnels ou non qui pourraient faire varier encore les teneurs en nutriments et donc le Nutri-Score du produit. 

    Si l’on consulte la base de données Open Food Facts², on constate que la majorité des pâtes à pizza vendues en France présente un Nutri-Score C (voir ci-dessous). Certaines affichent toutefois un Nutri-Score D, en raison de teneurs plus importantes en acides gras saturés et/ou en sel.  

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    Un Nutri-Score A pour une pâte à pizza, comment est-ce possible ?

    Pour comprendre les « améliorations » nutritionnelles de la pâte à pizza Nutri-Score A, intéressons-nous d’abord à sa grande sœur, c’est-à-dire la version classique de la Pâte à Pizza Fine et Ronde d’Herta dans laquelle on retrouve les ingrédients suivants : Farine de BLÉ, Eau, Huile de colza, GLUTEN de BLÉ, Sel, Alcool, Jus de citron concentré, Levure.

    Le produit apporte 279 kcal pour 100g, 0,4g d’acides gras saturés, 2g de sucres, 2,6g de fibres, 8,6g de protéines et 1,5g de sel. Ces valeurs nutritionnelles valent au produit un Nutri-Score B. (Il est important de rappeler que les additifs ne sont pas pris en compte dans le calcul.)

    Dans la version Graines et Céréales de la Pâte à Pizza Fine d’Herta, on retrouve les ingrédients suivants : Farines de céréales (Blé 48%, Épeautre 8,5%, Sarrasin 1%), Eau, Graines (Quinoa rouge 2%, Pavot 1%, Chia 1% (Salvia hispanica), Huile d’olive 3%, Son de Blé, Sel, Levain de Blé, Alcool.

    Le produit apporte 266 kcal pour 100g, 0,7g d’acides gras saturés, 0,6g de sucres, 3,1g de fibres, 8,2g de protéines et 1g de sel.  Dans cette nouvelle recette, Herta a donc :

    • Remplacé la farine de blé par un mélange de farines : blé, épeautre, sarrasin. Si la farine de blé reste majoritaire, l’épeautre et le sarrasin permettent d’augmenter la teneur en fibres de la pâte. En effet, la farine d’épeautre est notamment près de quatre fois mieux pourvue en fibres que la farine de blé (9,3g/100g contre 2,5g/100g). Le son de blé permet également d’augmenter la teneur en fibres.
    • Ajouté un mélange de graines (quinoa rouge, pavot et chia), qui vont contribuer à augmenter la teneur en fibres de la pâte – Même si ce n’est pas pris en compte dans le calcul du Nutri-Score, elles vont également permettre d’augmenter la teneur en acides gras polyinsaturés. – En revanche ces graines ne sont pas comptabilisées dans la composante fruits, légumes, légumes secs, fruits à coques et huiles de colza, de noix et d’olive du Nutri-Score.
    • Diminué la quantité de sel de 33%  

    En revanche, le fait de remplacer l’huile de colza par de l’huile d’olive ne permet pas de diminuer la quantité d’acides gras saturés dans la recette.

    Et avec l’algorithme actualisé du Nutri-Score ?

    Avec l’algorithme actualisé du Nutri-Score, qui devrait entrer en vigueur en janvier 2024, cette pâte à pizza obtient un Nutri-Score C.  

    On observe une différence de score chiffré, qui passe de –1 à 3, l’algorithme actualisé étant notamment plus sévère sur l’attribution des points pour les fibres et pour les protéines.  

    Cependant, il faut noter que le Nutri-Score de l’ensemble des pâtes à pizza du marché devrait se dégrader, et la pâte à pizza fine graines et céréales d’Herta pourrait malgré tout conserver un Nutri-Score mieux disant que ses concurrents. 

    Une notation effectuée sur le produit non cuit

    Notons que les valeurs nutritionnelles de la pâte à pizza sur lesquelles se base le calcul du Nutri-Score sont celles du produit « tel que vendu », c’est-à-dire pour une pâte non cuite. À la cuisson, ces valeurs nutritionnelles vont évoluer, et la table CIQUAL de l’Anses³ nous en donne, pour une pâte à pizza moyenne, l’estimation de sa composition nutritionnelle : 

    Notons que les valeurs nutritionnelles de la pâte à pizza sur lesquelles se base le calcul du Nutri-Score sont celles du produit « tel que vendu », c’est-à-dire pour une pâte non cuite. À la cuisson, ces valeurs nutritionnelles vont évoluer, et la table CIQUAL de l’Anses nous en donne, pour une pâte à pizza moyenne, l’estimation de sa composition nutritionnelle : 

    À la cuisson, l’eau présente dans la pâte crue s’évapore, ce qui entraine une concentration des nutriments : la pâte à pizza réellement consommée est alors 35% plus riche en énergie, 30% plus riche en sel et presque 6 fois plus riche en acides gras saturés, notamment. 

    Aussi si l’on appliquait ces coefficients de dessication à la pâte fine graines et céréales d’Herta précédemment analysée, celle-ci passerait d’un Nutri-Score A à un Nutri-Score B après cuisson avec 359 kcal pour 100g (au lieu de 266 kcal pour 100g pour la pâte crue), 4,9g pour 100g d’acides gras saturés (au lieu de 0,7g pour 100g), 1,4g pour 100g de sucres (au lieu de 0,6g pour 100g), 1,3g pour 100g de sel (au lieu de 1g pour 100g), 3,5g de fibres pour 100g (au lieu de 3,1g pour 100g) et 9g de protéines pour 100g (au lieu de 8,2g pour 100g). 

    La pâte n’est qu’une partie de tous les ingrédients composant une pizza

    En réalité, une pâte à pizza est rarement consommée nue. On va généralement la garnir de divers ingrédients, qui conditionneront les valeurs nutritionnelles finales du produit.  

    La pâte à pizza Fine Graines et Céréales d’Herta pèse 260g. Si l’on regarde les pizzas garnies industrielles du marché, on observe des grammages d’environ 400g selon les marques, voire jusque 600g pour certaines références généralement composées d’une pâte fourrée au fromage. Ainsi, la pâte à pizza ne représente généralement que 40 à 50% du poids total du produit et donc, virtuellement, de son classement Nutri-Score final. 

    Si les pâtes à pizza présentes sur le marché affichent en moyenne un Nutri-Score C, les pizzas garnies que l’on trouve dans les rayons présentent fréquemment un Nutri-Score différent. C’est plutôt celui-ci qui va être en réalité intéressant pour le consommateur (et encore, il s’agit du Nutri-Score avant cuisson…).

    De même, à la maison, la qualité nutritionnelle de la pizza consommée dépendra, jusqu’à 60%, des ingrédients choisis en garniture.  

    La garniture explique la variabilité des Nutri-Score d'une pizza

    Si les pâtes à pizza du commerce présentent une faible variabilité de Nutri-Score, ce n’est pas le cas des pizzas garnies : en effet, c’est principalement la garniture qui va peser dans la balance.  

    Qu’elle soit faite maison, commandée au restaurant ou choisie dans les rayons du supermarché, une pizza peut être plus ou moins riche en acides gras saturés, en sel, en énergie mais aussi en protéines, en fibres : certains ingrédients orienteront la note vers le vert (base sauce tomate, légumes, protéines maigres, etc.), tandis que d’autres auront tendance à détériorer la note (fromages, charcuterie, base crème, etc.). 

    Les Nutri-Score, calculés pour 100g de produit, peuvent alors être significativement différents. Et c’est comme cela qu’en 2022, Domino’s Pizza a réussi à élargir sa gamme avec une toute nouvelle recette Nutri-Score A, devenant alors la première chaîne de pizzas à proposer un choix allant du Nutri-Score A au Nutri-Score D⁴.

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    La question de ce qui est réellement consommé

    Le Nutri-Score donne des indications pour 100g de produit : il prend en compte sa teneur en nutriments et en aliments à favoriser ou limiter. Le Nutri-Score ne considère donc pas la quantité réellement consommée. En l’occurrence, les fabricants indiquent généralement qu’une pizza représente 2 portions de 200g. Pourtant, lorsqu’on s’attable dans une pizzeria, il n’est pas rare de consommer une pizza entière qui peut peser jusqu’à 800g ! 

    Nutri-score

    Si l’on revient aux pizzas Dominos et notamment cette fameuse pizza Nutri-score A : les valeurs nutritionnelles sont issues de calculs théoriques (sur une portion de 100g), et en réalité, ces valeurs peuvent légèrement varier lors de la fabrication des produits en magasin. Ainsi :  

    • Si la recette n’est pas respectée à la lettre, les valeurs nutritionnelles et donc le Nutri-score, pourraient changer.  
    • De la même façon, deux portions différentes d’une même pizza pourraient ne pas présenter le même Nutri-Score si les ingrédients n’y sont pas répartis de façon homogène. 

    Une pâte à pizza qui saura ravir les grands consommateurs que les Français sont

    Aujourd’hui, l’amélioration du profil nutritionnel est un véritable enjeu compétitif pour les industriels de l’agroalimentaire, et la France est le deuxième marché contenant le plus de consommateurs de pizzas au Monde, derrière les États-Unis et devant l’Italie.  

    Herta a donc su se démarquer intelligemment en développant une pâte à pizza Nutri-Score A, dans l’optique d’améliorer le profil nutritionnel des repas que l’on cuisine à la maison. La méthodologie de calcul du Nutri-Score et la réalité de consommation de cette typologie de produit nuancent le caractère rupturiste de cette innovation. Mais du fait de la grande variabilité de composition nutritionnelle des pizzas, le Nutri-Score reste un outil de comparaison intéressant pour le consommateur lorsqu’il choisit une pizza. Et la composition de la pâte y contribue.

    Marie Latour

    Marie Latour

    Consultante Scientifique chez ProtéinesXTC. Passionnée par les enjeux autour de l'alimentation de demain, la nutrition du sportif et la course à pied longue distance.

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    L’été dernier, Herta a mis sur le marché la toute première pâte à pizza classée Nutri-Score A : la Pâte à Pizza Fine Graines et Céréales¹. L’occasion pour nous d’exercer notre œil analytique sur cette innovation qui permet de mettre en lumière l’ensemble de cette gamme de produits prêts à cuisiner !

    Qu’est-ce qui joue sur le Nutri-Score d’une pâte à pizza ?

    Pour faire une pâte à pizza, rien de plus simple : de la farine, du sel, de la levure, de la matière grasse végétale et de l’eau peuvent à minima suffire. 

    La variabilité nutritionnelle de la pâte à pizza réside dans le choix précis des ingrédients : le type de farine (plus ou moins complète et jouant donc sur la teneur en fibres), le type de matières grasses (colza, noix, olive…), la quantité sel. Ou encore de la présence d’ingrédients supplémentaires, fonctionnels ou non qui pourraient faire varier encore les teneurs en nutriments et donc le Nutri-Score du produit. 

    Si l’on consulte la base de données Open Food Facts², on constate que la majorité des pâtes à pizza vendues en France présente un Nutri-Score C (voir ci-dessous). Certaines affichent toutefois un Nutri-Score D, en raison de teneurs plus importantes en acides gras saturés et/ou en sel.  

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    Un Nutri-Score A pour une pâte à pizza, comment est-ce possible ?

    Pour comprendre les « améliorations » nutritionnelles de la pâte à pizza Nutri-Score A, intéressons-nous d’abord à sa grande sœur, c’est-à-dire la version classique de la Pâte à Pizza Fine et Ronde d’Herta dans laquelle on retrouve les ingrédients suivants : Farine de BLÉ, Eau, Huile de colza, GLUTEN de BLÉ, Sel, Alcool, Jus de citron concentré, Levure.

    Le produit apporte 279 kcal pour 100g, 0,4g d’acides gras saturés, 2g de sucres, 2,6g de fibres, 8,6g de protéines et 1,5g de sel. Ces valeurs nutritionnelles valent au produit un Nutri-Score B. (Il est important de rappeler que les additifs ne sont pas pris en compte dans le calcul.)

    Dans la version Graines et Céréales de la Pâte à Pizza Fine d’Herta, on retrouve les ingrédients suivants : Farines de céréales (Blé 48%, Épeautre 8,5%, Sarrasin 1%), Eau, Graines (Quinoa rouge 2%, Pavot 1%, Chia 1% (Salvia hispanica), Huile d’olive 3%, Son de Blé, Sel, Levain de Blé, Alcool.

    Le produit apporte 266 kcal pour 100g, 0,7g d’acides gras saturés, 0,6g de sucres, 3,1g de fibres, 8,2g de protéines et 1g de sel.  Dans cette nouvelle recette, Herta a donc :

    • Remplacé la farine de blé par un mélange de farines : blé, épeautre, sarrasin. Si la farine de blé reste majoritaire, l’épeautre et le sarrasin permettent d’augmenter la teneur en fibres de la pâte. En effet, la farine d’épeautre est notamment près de quatre fois mieux pourvue en fibres que la farine de blé (9,3g/100g contre 2,5g/100g). Le son de blé permet également d’augmenter la teneur en fibres.
    • Ajouté un mélange de graines (quinoa rouge, pavot et chia), qui vont contribuer à augmenter la teneur en fibres de la pâte – Même si ce n’est pas pris en compte dans le calcul du Nutri-Score, elles vont également permettre d’augmenter la teneur en acides gras polyinsaturés. – En revanche ces graines ne sont pas comptabilisées dans la composante fruits, légumes, légumes secs, fruits à coques et huiles de colza, de noix et d’olive du Nutri-Score.
    • Diminué la quantité de sel de 33%  

    En revanche, le fait de remplacer l’huile de colza par de l’huile d’olive ne permet pas de diminuer la quantité d’acides gras saturés dans la recette.

    Et avec l’algorithme actualisé du Nutri-Score ?

    Avec l’algorithme actualisé du Nutri-Score, qui devrait entrer en vigueur en janvier 2024, cette pâte à pizza obtient un Nutri-Score C.  

    On observe une différence de score chiffré, qui passe de –1 à 3, l’algorithme actualisé étant notamment plus sévère sur l’attribution des points pour les fibres et pour les protéines.  

    Cependant, il faut noter que le Nutri-Score de l’ensemble des pâtes à pizza du marché devrait se dégrader, et la pâte à pizza fine graines et céréales d’Herta pourrait malgré tout conserver un Nutri-Score mieux disant que ses concurrents. 

    Une notation effectuée sur le produit non cuit

    Notons que les valeurs nutritionnelles de la pâte à pizza sur lesquelles se base le calcul du Nutri-Score sont celles du produit « tel que vendu », c’est-à-dire pour une pâte non cuite. À la cuisson, ces valeurs nutritionnelles vont évoluer, et la table CIQUAL de l’Anses³ nous en donne, pour une pâte à pizza moyenne, l’estimation de sa composition nutritionnelle : 

    Notons que les valeurs nutritionnelles de la pâte à pizza sur lesquelles se base le calcul du Nutri-Score sont celles du produit « tel que vendu », c’est-à-dire pour une pâte non cuite. À la cuisson, ces valeurs nutritionnelles vont évoluer, et la table CIQUAL de l’Anses nous en donne, pour une pâte à pizza moyenne, l’estimation de sa composition nutritionnelle : 

    À la cuisson, l’eau présente dans la pâte crue s’évapore, ce qui entraine une concentration des nutriments : la pâte à pizza réellement consommée est alors 35% plus riche en énergie, 30% plus riche en sel et presque 6 fois plus riche en acides gras saturés, notamment. 

    Aussi si l’on appliquait ces coefficients de dessication à la pâte fine graines et céréales d’Herta précédemment analysée, celle-ci passerait d’un Nutri-Score A à un Nutri-Score B après cuisson avec 359 kcal pour 100g (au lieu de 266 kcal pour 100g pour la pâte crue), 4,9g pour 100g d’acides gras saturés (au lieu de 0,7g pour 100g), 1,4g pour 100g de sucres (au lieu de 0,6g pour 100g), 1,3g pour 100g de sel (au lieu de 1g pour 100g), 3,5g de fibres pour 100g (au lieu de 3,1g pour 100g) et 9g de protéines pour 100g (au lieu de 8,2g pour 100g). 

    La pâte n’est qu’une partie de tous les ingrédients composant une pizza

    En réalité, une pâte à pizza est rarement consommée nue. On va généralement la garnir de divers ingrédients, qui conditionneront les valeurs nutritionnelles finales du produit.  

    La pâte à pizza Fine Graines et Céréales d’Herta pèse 260g. Si l’on regarde les pizzas garnies industrielles du marché, on observe des grammages d’environ 400g selon les marques, voire jusque 600g pour certaines références généralement composées d’une pâte fourrée au fromage. Ainsi, la pâte à pizza ne représente généralement que 40 à 50% du poids total du produit et donc, virtuellement, de son classement Nutri-Score final. 

    Si les pâtes à pizza présentes sur le marché affichent en moyenne un Nutri-Score C, les pizzas garnies que l’on trouve dans les rayons présentent fréquemment un Nutri-Score différent. C’est plutôt celui-ci qui va être en réalité intéressant pour le consommateur (et encore, il s’agit du Nutri-Score avant cuisson…).

    De même, à la maison, la qualité nutritionnelle de la pizza consommée dépendra, jusqu’à 60%, des ingrédients choisis en garniture.  

    La garniture explique la variabilité des Nutri-Score d'une pizza

    Si les pâtes à pizza du commerce présentent une faible variabilité de Nutri-Score, ce n’est pas le cas des pizzas garnies : en effet, c’est principalement la garniture qui va peser dans la balance.  

    Qu’elle soit faite maison, commandée au restaurant ou choisie dans les rayons du supermarché, une pizza peut être plus ou moins riche en acides gras saturés, en sel, en énergie mais aussi en protéines, en fibres : certains ingrédients orienteront la note vers le vert (base sauce tomate, légumes, protéines maigres, etc.), tandis que d’autres auront tendance à détériorer la note (fromages, charcuterie, base crème, etc.). 

    Les Nutri-Score, calculés pour 100g de produit, peuvent alors être significativement différents. Et c’est comme cela qu’en 2022, Domino’s Pizza a réussi à élargir sa gamme avec une toute nouvelle recette Nutri-Score A, devenant alors la première chaîne de pizzas à proposer un choix allant du Nutri-Score A au Nutri-Score D⁴.

    pizza-ingredients

    tableaux-nutri-score

    La question de ce qui est réellement consommé

    Le Nutri-Score donne des indications pour 100g de produit : il prend en compte sa teneur en nutriments et en aliments à favoriser ou limiter. Le Nutri-Score ne considère donc pas la quantité réellement consommée. En l’occurrence, les fabricants indiquent généralement qu’une pizza représente 2 portions de 200g. Pourtant, lorsqu’on s’attable dans une pizzeria, il n’est pas rare de consommer une pizza entière qui peut peser jusqu’à 800g ! 

    Nutri-score

    Si l’on revient aux pizzas Dominos et notamment cette fameuse pizza Nutri-score A : les valeurs nutritionnelles sont issues de calculs théoriques (sur une portion de 100g), et en réalité, ces valeurs peuvent légèrement varier lors de la fabrication des produits en magasin. Ainsi :  

    • Si la recette n’est pas respectée à la lettre, les valeurs nutritionnelles et donc le Nutri-score, pourraient changer.  
    • De la même façon, deux portions différentes d’une même pizza pourraient ne pas présenter le même Nutri-Score si les ingrédients n’y sont pas répartis de façon homogène. 

    Une pâte à pizza qui saura ravir les grands consommateurs que les Français sont

    Aujourd’hui, l’amélioration du profil nutritionnel est un véritable enjeu compétitif pour les industriels de l’agroalimentaire, et la France est le deuxième marché contenant le plus de consommateurs de pizzas au Monde, derrière les États-Unis et devant l’Italie.  

    Herta a donc su se démarquer intelligemment en développant une pâte à pizza Nutri-Score A, dans l’optique d’améliorer le profil nutritionnel des repas que l’on cuisine à la maison. La méthodologie de calcul du Nutri-Score et la réalité de consommation de cette typologie de produit nuancent le caractère rupturiste de cette innovation. Mais du fait de la grande variabilité de composition nutritionnelle des pizzas, le Nutri-Score reste un outil de comparaison intéressant pour le consommateur lorsqu’il choisit une pizza. Et la composition de la pâte y contribue.

    Marie Latour

    Marie Latour

    Consultante Scientifique chez ProtéinesXTC. Passionnée par les enjeux autour de l'alimentation de demain, la nutrition du sportif et la course à pied longue distance.

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    L'oeil de Protéinesxtc

    Pour soutenir la production de protéines végétales françaises, présentons-les comme elles sont : nécessaire, vertueuses, rentables... et délicieuses

    À travers le prisme des protéines végétales et leur culture en France, nous soulignons le besoin d’adopter une vision systémique et globale concernant la souveraineté alimentaire. Afin que chaque acteur de la chaîne puisse s’y retrouver, il est nécessaire de structurer et développer les filières de production de légumineuses tout en stimulant leur consommation finale. Cela requiert une connaissance fine des enjeux (locaux et globaux) auxquels l’amont agricole fait face, en plus d’une compréhension des attentes des consommateurs.

    Côté consommateurs, cela passera par recréer du lien avec les producteurs et réhumaniser la chaîne de valeur qui nous permet aujourd’hui de nous nourrir. Des marques font ainsi le choix de s’engager auprès des producteurs, comme L’Atelier Blini qui a co-créé un collectif d’acteurs français engagés pour engager les producteurs vers une transition agro-écologique des filières Blé et Pois chiche, selon les principes de l’agriculture régénératrice³³. En visibilisant cette démarche à travers ses produits, l’entreprise amène les consommateurs à prendre conscience des efforts mis en œuvre plus en amont dans la production, replaçant ainsi la consommation au cœur des enjeux du système agri-alimentaire.

    Cela passera aussi par réconcilier les ménages avec le goût et la cuisine des légumineuses, en leur apportant des connaissances pratiques, des conseils d’achat, d’organisation et de préparation, mais avant tout en réassociant le plaisir alimentaire à la consommation des protéines végétales, dès le plus jeune âge.³⁴ 

    Frederic Bayer

    Frederic Bayer

    Responsable Affaires Scientifiques chez ProtéinesXTC. Méditerranéen de naissance, passionné de cuisine, conscient des enjeux environnementaux et sanitaires liés à nos modes de vie.

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