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L’alimentation du bétail français repose pour partie sur la consommation d’aliments protéiques, en particulier les tourteaux d’oléagineux, qui sont les co-produits de la trituration de plantes oléagineuses pour en récupérer l’huile végétale (de tournesol, de colza, de soja). Les tourteaux n’ont plus qu’une faible part de matières grasses, mais une forte concentration en protéines⁴.
L’enjeu d’autonomie protéique des filières d’élevage, invoqué dans les ambitions de souveraineté alimentaire de notre pays, résulte du déséquilibre entre notre production nationale de tourteaux d’oléagineux et la consommation de notre bétail. En effet, si notre production en 2021 de colza est presque équivalente à notre consommation, la balance est déficitaire pour le tournesol⁵ voire très largement déficitaire pour le soja⁶, ce qui rend les importations indispensables pour couvrir la demande (voir proportions ci-dessous).
Production et consommation des tourteaux en France (2012-2013), en tonnes
(Source : Terres Univia)
Dans un contexte géopolitique perturbé et parfois imprévisible (crise climatique, guerre en Ukraine, boycotts américains…), l’autonomie protéique devient plus que jamais un levier de souveraineté alimentaire, qui nécessite des investissements : des filières et des outils de transformation et de valorisation (alimentaire, biomasse/énergie, fertilisants organiques, etc.).
Tout ceci a un coût pour lequel le gouvernement a lancé en 2021 un plan de financement, le Plan Protéines Végétales.
« Le plan protéines végétales vise à réduire la dépendance de la France aux importations de protéines végétales des pays tiers, à permettre aux éleveurs d’améliorer leur autonomie pour l’alimentation de leurs animaux, et à encourager les Français à augmenter leur consommation de protéines végétales, pour répondre aux nouvelles recommandations nutritionnelles.⁷»
En allouant 100M€ à ce plan dans le cadre de France Relance, l’Etat renouvelle son engagement pour accompagner les filières agricoles et d’élevage vers l’autonomie protéique, mais finance également les efforts pour démocratiser plus largement les légumineuses directement dans nos assiettes.
En effet, la consommation de légumineuses en France (comme en Europe) est encore jugée trop faible au regard de leurs atouts (santé, environnement) et des recommandations formulées dans le cadre du Programme National Nutrition-Santé (PNNS) : les légumineuses, c’est au moins deux fois par semaine.
Actuellement loins de cette recommandation, il y a un réel enjeu à réconcilier les Français avec elles.
Nous avons besoin d’avancer sur ces 3 développements en synergie : en effet, une hausse de la demande française sans augmentation de notre production induirait un recours plus important aux importations, tandis qu’une augmentation de la production sans une demande plus importante pour des légumineuses françaises pourrait représenter un risque de surproduction, d’autant plus dommageable pour nos filières dans un contexte d’incertitude climatique.
Sources : 4 https://www.terresunivia.fr/produitsdebouches/alimentation-animale/tourteaux-d-oleagineux
5 https://www.lafranceagricole.fr/terres-inovia/article/768350/la-qualit-des-tourteaux-de-colza-et-de-tournesol-passe-au-crible
6 https://www.planetoscope.com/cereales/1713-consommation-de-soja-en-france.html
Frédéric Bayer, Responsable Affaires Scientifiques chez ProtéinesXTC. Méditerranéen de naissance, passionné de cuisine, conscient des enjeux environnementaux et sanitaires liés à nos modes de vie.